Fin des années 1980. Néons blafards, ambiance moite : un club est plein à craquer, électrisé par un beat infectieux puis un refrain explose en même temps que la foule. "Time to Kill", le premier single de ce nouvel opus de Body Of Light, tube immédiat, donne l’impression de ramener des années en arrière tout en sonnant incroyablement moderne.
Depuis le début des années 2010, les frères Jarson ont réussi à se faire une place dans le milieu darkwave / electro, d’abord avec leur collectif Ascetic House puis grâce à leur signature sur le toujours impeccable label Dais Records. Après Let Me Go en 2016 sur lequel on trouvait des influences darkwave et EBM, le duo nous offre Time To Kill qui lorgne davantage vers la synth pop 80’s tout en conservant une identité electro, comme en témoigne le très sexy "Heart of Shame", "Fear" avec son refrain accrocheur ou encore le très dansant "Violent Days".
Ce qui frappe surtout chez Body Of Light c’est la voix formidable d’Alexander – ce qui n’est pas forcément une constante dans le milieu wave en général – il n’y a qu’à écouter "Don’t pretend" pour s’en convaincre, un titre à l’ambiance nocturne et aux paroles sombres qui fait des merveilles. Le groupe sait aussi ralentir le rythme à l’image de "Fever Freak" ou encore du superbe titre "Under the Dome" qui vient conclure l’album en beauté.
En un peu plus de trente minutes, Body Of Light signe l’un des albums incontournables de l’année et on ne peut que leur souhaiter qu’ils bénéficient de la même reconnaissance que leurs compagnons de label, Xeno & Oaklander et Drab Majesty. Il serait bien dommage de passer à côté !