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Album
15/05/2019

Candlemass

The Door To Doom

Label : Napalm Records
Genre : heavy / doom metal
Date de sortie : 2019/02/22
Photographie : Linda Åkerberg
Posté par : Dëlphine Arnould

Quand un mastodonte du doom metal rouvre une brèche vers son glorieux passé, cela donne The Door To Doom : un album magistralement dosé, puissant et ponctué de savoureuses touches épiques.
 
La pochette et son crâne nous y forcent : impossible de ne pas songer au légendaire et originel Epicus Doomicus Metallicus (1986), d'autant que le chanteur de l'époque Johan Längqvist a repris du service. Längqvist est plus en voix que jamais : son timbre massif insuffle aux morceaux une narrativité et une intensité peu communes. Immédiatement se ressent le potentiel émotionnel d'un Black Sabbath de la période Dio. Cerise : Sieur Iommi lui-même fait une apparition remarquée à la guitare sur ce nouvel album.
 
Même si l'ensemble s'avère mélodique, rythmé mais aussi plus compact dans ses formes, avec des titres moins longs que ceux d'Epicus Doominicus Metallicus, la densité est là dès les premières minutes et l’écoute ira de surprise en surprise. Les riffs lourds et ambiances pesantes contiennent agressivité, théâtralité. Riffs en myriades, peaufinés, comme autant de tableaux narrant une renaissance : celle d'un groupe trentenaire. Ce Candlemass-là a de la réserve, ça se sent, et le groupe n'a pas fini de solliciter votre imaginaire. Envolées lyriques façon Jorn Lande et parties de guitares habitées nourrissent l'ensemble. Elles lui donnent une photogénie. Réjouissances que celles du parcours de ces méandres : du pesant "Splendor Demon Majesty" au doom hypnotique et très sabbathien de "Astorolus : The Great Octopus" en passant par le guerrier "Death's Wheel", charge transcendée par le timbre de Johan.  Se savourera aussi la surprenante power ballad "Bridge of the Blind", sans parler de l’extase éprouvée face à la majesté gorgée de drame d'un "House Of Doom" ou encore les ruptures rythmiques et exploits vocaux du titre bonus "Flowers of Deception", réellement poignant. L'enivrant et malsain "Black Trinity" complète le tableau de ce festin de son, mené de main de maîtres par les Suédois.
De toute évidence, leur révérence n'est pas encore tirée.
 

Tracklist
  • 01. Splendor Demon Majesty
  • 02. Under the Ocean
  • 03. Astorolus - The great Octopus (feat. Tony Iommi)
  • 04. Bridge of the Blind
  • 05. Death's Wheel
  • 06. Black Trinity
  • 07. House of Doom
  • 08. The Omega Circle