Après Dan Terminus en 2020, Perturbator en 2021, il ne manquait plus qu’un nouvel album de Carpenter Brut pour que la boucle soit bouclée. Il faut néanmoins préciser que ce dernier n’a pas été inactif depuis la sortie de Leather Teeth en 2018 puisqu’il a signé la bande originale de Blood Machines, un film de science-fiction fortement inspiré par les années 1980.
Leather Terror est le deuxième volet de la trilogie ouverte en 2018 par Leather Teeth, sur lequel où retrouvait de nombreuses références au hard rock des 80’s (le titre "Beware the Beast" est sans doute le plus représentatif). Dans cette nouvelle trilogie, on découvrait le personnage de Bret Halford, un étudiant passionné de chimie qui cherchait à séduire une cheerleader du lycée. Après avoir été éconduit par celle-ci et s’être retrouvé défiguré par une expérience de chimie où il tentait de créer un breuvage pour contrôler toutes les filles, Bret devient assoiffé de vengeance sous le nom de Leather Teeth et devient leader d’un groupe de hard rock, Leather Patrol.
Dans ce deuxième opus, Bret est devenu une star avec son groupe et cherche à se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal. Dès les deux premiers titres, on sent que le ton de cet album est plus sombre, plus lourd, quasi martial. Le clip de "The Widow Maker" - titre sur lequel on retrouve Alex Westaway de Gunship au chant – illustre parfaitement la descente aux enfers de Bret et s’avère surtout être un tube en puissance. Et que dire de "Imaginary Fire" avec Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan) dont la performance est tout simplement excellente, et qui s’avère probablement l’un des meilleurs titres de Carpenter Brut. Ce deuxième album s’avère aussi plus varié dans ses ambiances, à l’image de "…Good Night, Goodbye" qui pourrait presque faire office de ballade ou encore du très bon "Stabat Mater" (avec Sylvaine) et son atmosphère quasi mystique. On retrouve aussi des titres purement dark synth ("Day Stalker", "Night Prowler") sur lesquels l’efficacité de Carpenter Brut est redoutable.
Maîtrisé et abouti, Leather Terror surpasse assez largement son prédécesseur, même s’il faut bien avouer que les deux disques sont assez différents dans leur approche. Il ne reste plus qu’à patienter pour découvrir le dernier volet de la trilogie et savoir ce qu’il adviendra de Bret Halford.
