Un disque entre new wave et dreampop, entre ombre et lumière, le tout irrigué d’une profonde mélancolie : c’est ce que proposent les Américains de Choir Boy sur leur nouvel album Gathering Swans. La bande emmenée par Adam Klopp a sorti un premier album Passive With Desire en 2016 avant de signer chez Dais Records, qui a décidément un talent réel pour dénicher les pépites.
Choir Boy, c’est avant tout une voix. Celle d’Adam Klopp possède des intonations dramatiques, avec un côté presque théâtral par moments. On ne peut s’empêcher d’établir le parallèle avec Morrissey. D’ailleurs, l’influence des Smiths est bien présente sur le disque comme sur le titre "Complainer". Celle des Cure aussi, surtout dans les lignes de basse – notamment sur le magnifique et entêtant single "Toxic Eye", agrémenté d’un clip vintage à souhait.
Le début de l’album est totalement réussi. En plus des deux très bons singles, le titre d’ouverture "It’s over" avec son refrain catchy et surtout le très beau et mélancolique "Nites like this", sont également excellents. Cependant, l’ambiance retombe légèrement sur la deuxième partie du disque, avec quelques titres un peu moins marquants. Mais on s’arrêtera quand même sur "Shatter" pour les envolées vocales de Klopp et sur le poignant titre final "Gathering Swans", tout en délicatesse.
Le côté mélodramatique de la musique de Choir Boy pourrait en rebuter certains. Ce serait pourtant passer à côté d’un disque sensible, inspiré et touchant. Un disque également empreint d’une certaine dualité entre l’apparenté légèreté de la musique et la noirceur des paroles. Le quatuor de Salt Lake City confirme son talent sur ce deuxième album, continue à oser (notamment les visuels, pas toujours du meilleur goût) et nous laisse avec une furieuse envie d’y revenir.
