Lorsque j’apprends le décès de David Lynch, c’est d’abord la sidération. Vient autre chose, très vite : ce sentiment de dévastation. Nous connaissions ses soucis de santé et ses problèmes respiratoires dus à un emphysème pulmonaire, mais le cinéaste avait fait tellement partie de mon monde depuis ma jeunesse que souvent, quand un proche broyait du noir ou était en phase dépressive, je le réconfortais en lui disant que nous avions de la chance de vivre dans un monde dans lequel un artiste comme David Lynch existe. Ce genre de formule remontait souvent le moral, ou presque toujours. Puis j'ai reçu des tas d'appels, de messages, fait connaissance avec des personnes dans des bars, et j'ai vu l'impact qu'il avait eu sur la quasi-intégralité de mon entourage de par les réseaux sociaux. Je me suis alors fait la réflexion que c'était merveilleux d'entendre ses musiques, voir ses peintures, photos, clips et lithographies, et de s'immerger à nouveau dans ses films. C'était comme si tout Internet s'était transformé depuis le 15 janvier 2025 en un hommage infini à ce visionnaire de notre temps. C'est également beau de se dire qu'il continue à faire partie de notre vie à tous. J'ai alors regardé mes murs et mes étagères, tous ces posters, photos de tournage, livres, VHS, DVD, Blu-ray ou autres petits objets liés à son univers et je me suis dit que Lynch avait été comme un ami pour moi, même si au final je ne l'ai interviewé qu'une fois (
Obsküre Magazine #2, janvier/février 2011). Plus encore, ses personnages font partie de mon histoire, d'Henry Spencer à Laura Palmer, de John Merrick à la femme à la bûche.

David Lynch: The Art Life
Mon premier souvenir marquant avec Lynch, c'est le visionnage d'
Eraserhead (1977) à la télévision tard le soir, alors que je devais avoir autour de onze ans. J'avais déjà vu
Elephant Man auparavant (1980). Le film m'avait énormément ému, mais rien ne m'avait préparé à une claque pareille. Ma culture cinématographique avait commencé par ces séances à la télévision en deuxième ou troisième partie de soirée, car il fallait attendre que nos parents aillent au lit pour que moi et ma sœur puissions regarder les programmes qui nous attiraient. C'est par des émissions comme
Le Cinéma de Minuit ou
Le Ciné-Club qu'on avait pu découvrir
Freaks, un de nos premiers coups de cœur cinématographiques.
Eraserhead était donc passé très tard, alors que la fatigue commençait à me gagner. Mais j'ai écarquillé les yeux tout du long avant que ceux-ci ne soient embués de larmes. J'avais été profondément ému par ce personnage masculin qui subissait un quotidien aliénant dans un environnement industriel aux sonorités hypnotiques. Puis je n'avais jamais vu un être aussi beau que ce Henry Spencer, incarné par l'acteur Jack Nance. Son regard, ses cheveux, sa démarche, tout chez lui me bouleversait. On a beaucoup parlé du film comme d'un manifeste post-punk, précurseur de la musique industrielle et de l'esthétique coldwave – et bien sûr il l'était – et à un âge où on est encore très impressionnable, cela laisse des traces. Dès le lendemain matin, avant d'aller à l'école, il était clair pour moi que je ne pouvais que sortir dans le monde extérieur avec des cheveux dressés. J'ai piqué la bombe de laque de ma mère et si par le passé je n'avais pas vraiment trouvé ma place dans ce monde, il était clair que ma réalité était la même que celle dans laquelle évoluaient Henry et la femme du radiateur.

Eraserhead
Par la suite, dès que le film était projeté en salle, je me déplaçais pour aller le revoir et je l'ai visionné un nombre incalculable de fois. J'ai plusieurs copies de sa bande originale, et je ne compte plus la quantité de reprises du titre "In Heaven", par des artistes qui eux aussi faisaient partie de ma culture, de Bauhaus à Tuxedomoon en passant par Norma Loy ou les Pixies. Plus tard, un ami proche m'a offert un tote bag à l'effigie du film. C'est devenu mon compagnon de voyage. Il ne m'a jamais quitté depuis, que ce soit dans l'Amérique redneck du Texas et de Louisiane ou dans les pays scandinaves et dans les grandes villes européennes. Henry est toujours avec moi. Il me rassure, et je n'ai jamais l'impression d'être seul quand il est là. Plus tard, les éditions Potemkine me feront l'honneur de me demander d'écrire un texte pour accompagner l'édition blu-ray française et le dossier de presse du film, le jeune ado que j'étais n'aurait jamais pu rêver d'une chose pareille.

(Mon sac Eraserhead devant un drive-in abandonné à Paris, au Texas)
Il est fou de se dire à quel point mon intérêt pour Lynch a dirigé mes rencontres, mes goûts. Suite à ce visionnage d'Eraserhead, je devais tout savoir sur son créateur, ce jeune homme du Montana qui avait commencé par des peintures sonores angoissantes à souhait (The Short Films of David Lynch) et dont le premier long-métrage était comme l'aboutissement parfait de toutes les recherches expérimentales qu'il avait faites durant ses études (David Lynch : The Art Life). J'ai emprunté à de nombreuses reprises Sailor & Lula (1990) au vidéoclub, j'ai chéri ma VHS en VO de Dune (1984) et j'ai été fasciné par l'énigmatique Blue Velvet (1986). Ces films étaient très différents les uns des autres, mais ils exerçaient tous une étrange fascination sur moi. Ils entraient aussi en résonance avec ma génération, les musiques qu'on écoutait et les univers visuels qui allaient avec. "Mysteries of Love" de Julee Cruise était clairement inspiré par l'univers de This Mortal Coil. Le "Prophecy Theme" de Brian Eno ou le "Wicked Game" de Chris Isaak sonnent à mes oreilles comme les BO d'une adolescence où l'on se réfugie dans la rêverie pour échapper aux règles sociales de l'école ou d'une société qu'on ne comprend pas et que l'on n'a pas non plus envie de comprendre.

Sur le tournage de 'Blue Velvet'
Puis en 1991 est diffusé le premier épisode de la série Mystères À Twin Peaks sur la chaîne La Cinq. J'ai quinze ans et je vis alors quelque chose d'unique, qui ne se reproduira qu'en 2017 avec la troisième saison de cette même série. D'emblée, j'avais l'impression d'assister à quelque chose d'important et de sans équivalent. Certaines de mes amies du lycée ont ressenti la même chose dès ce pilote, et on a vécu quelques mois en apnée. On attendait l'épisode de la semaine suivante avec une avidité obsessionnelle. Le soir de la projection, le monde s'arrêtait, puis on se retrouvait pour en parler pendant des heures. Bien sûr, on s'est précipité sur Le Journal Secret De Laura Palmer publié aux éditions France-Loisirs. Tout notre monde s'articulait autour des personnages et des décors de Twin Peaks. On aimait Dale, Laura, Donna, Norma, Audrey, Lucy, Nadine, Harold ou Andy. Et puis il y avait Bob qui s'immisçait dans nos cauchemars. Nous devenions à la fois des détectives en herbe, mais étions aussi hantés par la musique d'Angelo Badalamenti, les mélodies éthérées de Julee Cruise, et dans un même épisode on passait du rire à la pure émotion… car il y avait un fonds profondément dérangeant dans la série, que le film Twin Peaks: Fire Walk With Me (1992) allait nous jeter en pleine face, l'œuvre la plus perturbante et étrangement réaliste sur l'horreur de l'inceste. Je me souviens encore très bien de sa projection dans un cinéma de Castelnaudary où nous étions trois dans la salle. J'étais seul avec un couple qui s'est mis à forniquer en plein milieu du film alors que j'étais bouleversé par les larmes de Laura qui écoutait le titre "Questions in a World of Blue" dans une scène de bar. Plus tard, une personne rencontrée au hasard d'une soirée me dira que Twin Peaks le renvoie toujours à son premier amour fou et à des expériences dont il n'a jamais retrouvé l'intensité par la suite. On a tous des souvenirs et des ressentis avec les films de Lynch et c'est ce qui en fait des œuvres à la fois populaires et intimes.

Twin Peaks : Fire Walk With Me
Ce film reste un des grands sommets de la carrière de Lynch et annoncera la trilogie hollywoodienne Lost Highway (1997) / Mulholland Drive (2001) / Inland Empire (2006) qui lui apportera la reconnaissance méritée et en fera l’un des plus grands cinéastes de tous les temps. En parallèle à ces longs-métrages, je me souviens d'avoir pu apprécier ses photographies de nus lors du premier Printemps de septembre de Toulouse en 2001 ou d'avoir vu ses peintures, dessins et lithographies dans des livres, des catalogues, ou encore lors de l'exposition The Air Is On Fire à la Fondation Cartier en 2007. C'est à ce moment-là que j'ai découvert tous ses courts-métrages des débuts. Les mondes imaginaires qu'il créait m'ont alors semblé infinis. En parallèle, ses collaborations musicales se multipliaient et c'est dans ce cadre-là qu'Obsküre avait pu obtenir pour le numéro 2 de sa revue un entretien avec le maître en amont de la sortie de son album Crazy Clown Time. Le temps était compté, 20 minutes maximum si je me souviens bien et les questions devaient tourner autour de son single "Good Day Today/I Know". L'entendre à l'autre bout du fil prononcer mon prénom de sa voix nasillarde est un souvenir que je n'oublierai pas. C'était à la fin de l'année 2010.

Boy Lights Fire, 2010
Pete goes to his Girlfriend's House, 2009
A lonely Figure talks to himself slowly, 2009
Dans le cadre de mon activité de programmateur dans les festivals et cinémas, je me suis ensuite évertué à transmettre les clés de ces mondes parallèles et j'ai été heureux de pouvoir faire découvrir ces films à de plus jeunes générations, parfois accompagné dans ces événements par des performeurs, musiciens et autres. Je me souviens d'une séance assez folle à l'American Cosmograph de Toulouse où j'avais enchaîné le film Twin Peaks: Fire Walk With Me avec Twin Peaks: The Missing Pieces (2014), soit une immersion de quatre heures avec un volume qui faisait bien cracher la sono. Un jeune vient me voir quelques années après et me dit que c'était la première fois qu'il était allé dans un cinéma et que cette expérience lui avait donné envie de travailler dans ce milieu. C'était aussi à l'occasion d'une soirée autour de David Lynch à la boutique parisienne Potemkine dans la rue Beaurepaire en 2017 que j'ai rencontré une fascinante jeune femme, devenue une très bonne amie, dont toute la vie semblait avoir été marquée par sa rencontre avec David Lynch. Elle m'a alors amené dans un bar où elle travaillait à l'époque et dont elle avait entièrement fait la décoration en s'inspirant de la série Twin Peaks, le Pili-Pili dans la rue Jean-Pierre Timbaud. Depuis, ce lieu est devenu l’un de mes QG préférés à Paris et c'est l’endroit indispensable où tous les fans de Lynch se retrouvent. Un lieu bien plus intéressant, fun et accessible que le club Silencio de Montmartre. Je suis très fier que des artistes que j'adore, comme Thorofon, y soient allés en suivant mes conseils.

Le One Eyed Jack du Pili-Pili
C'est cette même année que la troisième saison Twin Peaks: The Return nous a fait revivre des sensations collectives dont on avait oublié la puissance. Déjà, retrouver des personnages de la série vingt-cinq ans après était une expérience émouvante mais surtout cet ultime chef-d'œuvre ressemblait à un adieu, hanté par la mort : celles de David Bowie ou de Catherine E. Coulson, la fameuse femme à la bûche ou celles à venir (Julee Cruise, Angelo Badalamenti....). Il est difficile de décrire les états de transe dans lesquels les épisodes 8 ou 17 nous ont mis. Je me souviens d'avoir vu les 2 derniers épisodes avec deux amis, notamment le moment où Julee Cruise réapparaît, la voix brisée par l'émotion, et où des images inédites du tournage de Twin Peaks: Fire Walk With Me sont révélées. Je suis entré dans une crise de spasmophilie violente, alors que j'entendais les hurlements incontrôlés d'un de mes comparses. Nos réactions physiques étaient dignes des cas d'hystérie étudiés par Charcot, sauf qu'il y avait aussi la jubilation d'être ensemble et de n'avoir aucun refoulé quant à nos façons de recevoir la puissance perceptive du travail de Lynch. Car ce qui me fascine toujours chez lui, c'est sa capacité à toucher à des choses très personnelles chez énormément de gens. Qui peut se vanter d'émouvoir autant de monde tout en faisant appel à beaucoup d'abstraction ? Et je ne connais personne avec un tel sens de l'humour absurde. Je pense que si on interviewait des fans de Lynch, ils reviendraient chacun sur une scène différente qui a fait écho à ce qu'ils vivaient à un moment de leur vie. Puis arrive la phase où on finit par voir du Lynch partout et où un son, une image, une sensation finit toujours par nous renvoyer à son œuvre tentaculaire.

Twin Peaks: The Return
Récemment, en finissant le montage du film A Way To Die : The Films Of John Balance & Peter Christopherson (2024) pour les éditions Timeless, alors que j'explorais les rushes inédits du groupe Coil, j'ai été touché par ces séquences où les deux artistes rendent hommage à la fameuse scène de Blue Velvet où Dean Stockwell fait un playback sur le "In Dreams" de Roy Orbison, avec ces paroles que Coil reprennent : "In dreams I walk with you, in dreams I talk to you, in dreams you're mine all the time". Bien sûr, nous vivons dans un rêve. L'œuvre de Lynch nous le rappelle à chaque instant.
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Pour finir, voici quelques hommages rendus par ses proches :
"Il y a 42 ans pour des raisons qui échappent à ma compréhension, David Lynch m’arrache à l’obscurité pour être la vedette de son premier et dernier film à gros budget.
Il a clairement vu quelque chose en moi dont j’ignorais l’existence. Je dois à sa vison, l’entièreté de ma carrière et plus largement ma vie également.
De mon côté je vis en lui un être énigmatique et intuitif animé par une rivière de créativité qui ne se tarit pas. Il était en contact avec quelque chose que le reste d’entre nous, rêverait d’avoir aussi. Notre amitié s’est épanouie sur le tournage de Blue Velvet et ensuite Twin Peaks, j’ai toujours trouvé que David était la personne la plus authentique parmi les vivants que je connais.David était accordé avec l’univers et son imagination se nourrissait à un niveau qui nous évoquait la meilleure version de l’être humain. Il n’était pas intéressé par les réponses, pour lui les questions sont un moteur qui nous font être tels que nous sommes. C’est notre respiration.
Pendant que le monde perd un artiste remarquable, je perds surtout un ami qui imaginait un futur pour moi et qui m’a permis de voyager à travers des mondes que je n’aurais jamais pu concevoir moi-même. Je le vois encore, debout, me saluant dans son jardin, le sourire chaleureux, me serrant dans ses bras, claironnant avec cette voix si singulière. Nous prendrions un café, nous laissant aller à l’inattendu, la beauté du monde et les rires.
Il me manquera plus que je ne saurais l’exprimer avec le langage ou ce que mon cœur ne pourrait ressentir. Mon monde est beaucoup plus rempli simplement parce que j’ai eu la chance de le côtoyer et tellement plus vide sans lui désormais.
David, tu m’as profondément transformé, je reste pour l’éternité ton Kale. Merci pour tout."
Kyle MacLachlan
"Mon cœur est brisé. Mon copain Dave… Le monde ne sera plus le même sans lui. Son mentorat créatif était vraiment puissant. Il m'a mis sur la carte. Le monde dans lequel j’essayais de pénétrer depuis plus de dix ans, ratant les auditions à gauche et à droite. Finalement, je me suis assise devant un homme curieux, rayonnant de lumière, me prononçant des mots d'une autre époque, me faisant rire et me mettant à l'aise. Comment a-t-il pu me "voir" alors que j’étais si bien cachée et que je m’étais même perdu de vue ?!
Ce n’est pas seulement son art qui m’a marqué : sa sagesse, son humour et son amour m’ont donné un sentiment particulier de confiance en moi auquel je n’avais jamais eu accès auparavant.
Chaque moment passé ensemble me semblait chargé d'une présence que j'ai rarement vue ou connue. Probablement parce que, oui, il semblait vivre dans un monde modifié, un monde dont je me sens plus que chanceuse d'avoir fait partie. Et David a invité tout le monde à avoir un aperçu de ce monde à travers sa narration exquise, qui a élevé le cinéma et inspiré des générations de cinéastes à travers le monde.
Je n'arrive tout simplement pas à croire qu'il soit parti. Je suis en morceaux mais je suis éternellement reconnaissante pour notre amitié. Je crie depuis le porte-voix : Bonne chance, Buddy Dave ! Merci pour tout ça. — Buttercup xox"
Naomi Watts
"J’entends et lis beaucoup le mot 'visionnaire' ces jours-ci : c’est devenu une sorte de description fourre-tout, un autre morceau de langage promotionnel. Mais David Lynch était réellement un visionnaire. En fait, le mot aurait pu être inventé pour décrire l'homme et les films, les séries, les images et les sons qu'il a laissés derrière lui. Il a créé des formes qui semblaient sur le point de s’effondrer, mais qui ne l’ont jamais fait. Il a mis sur l’écran des images différentes de tout ce que moi ou quelqu’un d’autre avions jamais vu – il a rendu tout étrange, inquiétant, révélateur et nouveau. Et il a été absolument intransigeant, du début à la fin. C'est un jour très triste pour les cinéastes, les cinéphiles et pour l'art du cinéma. Mais Eraserhead, The Elephant Man, Blue Velvet, Wild At Heart, les deux séries Twin Peaks et le film Fire Walk With Me, Lost Highway, The Straight Story, Mulholland Drive, Inland Empire… au fil des années et des décennies, ils continueront simplement à croître et à s’approfondir. Nous avons eu la chance d’avoir David Lynch."
Martin Scorsese
"Nicolas Saada, un ami cinéphile parisien, m'a écrit pour me raconter une histoire sur David que j'avais oubliée. Voici comment ça s’est passé : "Dino vous a demandé de lire le scénario de Blue Velvet. Vous avez dit que vous l'adoriez et que vous ne pouviez pas l'améliorer. Lorsque vous avez rencontré Lynch lors de sa préparation, vous lui avez demandé si le titre Blue Velvet faisait une référence au Scorpio Rising de Kenneth Anger. Il vous a dit qu'il ne l'avait jamais vu. Vous lui avez envoyé une cassette VHS du film. Un an plus tard, vous avez rencontré Lynch à la première de Blue Velvet à Los Angeles et lui avez demandé s'il avait reçu la VHS de Scorpio Rising. "Oh oui, Paul", ai-je compris." "L'avez-vous regardé ?" "Je l'ai fait." "Et qu'en avez-vous pensé ?" "Eh bien, pour être honnête, ça ne m’a pas plu du tout, Paul." "Oh... pourquoi ?" "Je ne sais pas. J'ai trouvé ça bizarre". Peut-être la meilleure histoire de David Lynch de tous les temps."
Paul Schrader
"J'ai adoré les films de David. Blue Velvet, Mulholland Drive et Elephant Man l'ont défini comme un rêveur singulier et visionnaire qui a réalisé des films qui semblaient faits à la main. J’ai fait la connaissance de David lorsqu’il jouait John Ford dans The Fabelmans. Voici l’un de mes héros : David Lynch qui jouait l’un de mes héros. C’était surréaliste et ressemblait à une scène tirée d’un des propres films de David. Le monde va manquer d’une voix aussi originale et unique. Ses films ont déjà résisté à l'épreuve du temps et continueront à le faire."
Steven Spielberg
David Lynch incarnant John Ford pour Steven Spielberg dans The Fabelmans