Dead Souls Rising revient. Le groupe gothique français construit une suite à son parcours remarqué dans les années 1990. D'abord, le duo fait le choix d'un disque sur bandcamp. Nouveaux titres, retour imprévu en forme de bonus. Aux auditeurs de construire avec DSR une suite en contactant, félicitant, achetant ce qui sera proposé. En parallèle, dans quelques mois, leur premier album ressortira (détails ci-dessous) et, là, le portefeuille sera nécessaire. L'une et l'autre sorties se complètent donc, la nouveauté laissant au label qui réédite la possibilité de rentrer dans ses frais (ou plus). Lorsque le travail est bon (musicalement, visuellement aussi), il n'y a pas à hésiter... De notre côté, double mise en avant : chronique et interview ici-même !
Obsküre : Qu'est-ce qui a motivé la relance de DSR avec votre actualité, pourtant chargée ?
Sébastien : L’été 2018 a été très créatif, alors que je composais le premier album de Nairod Yarg avec Rudy Centi, j’ai envoyé des démos musicales à Alastrelle qui a très vite trouvé des lignes de chant très intéressantes. Nous n’avions pas de but très précis à ce moment-là, mais en quelques semaines nous avions une dizaine de titres. Ce n’est qu’un an plus tard que nous avons décidé de les sortir sous le nom de Dead Souls Rising.
Alastrelle : En effet, Seb m’a envoyé ses démos que j’ai trouvées toujours aussi créatives et originales. J’ai posé ma voix sur celles qui m’ont accroché le plus, et forcément j’ai dû me rendre à l’évidence : Seb + Alastrelle = Dead Souls Rising ! Ça nous a fait rire du coup, on s’est dit : "pourquoi pas !"… Alors on verra où cela nous mènera et s'il y a un retour positif du public !
Comment le label Non Posse Mori Records a-t-il travaillé avec vous sur la réédition à venir de votre premier album ?
Sébastien : Bruno de Non Posse Mori Records m’a contacté en me disant qu’Ars Magica faisait partie des disques qu’il aimait beaucoup et qu’il souhaiterait le rééditer sur son label. Nous avons été surpris par cette demande, d’autant plus que ce label est plutôt orienté black metal. Mais nous avons accepté car Bruno semblait réellement apprécier le disque. L’album sera agrémenté de la première démo qui avait été composée avec Pascal X à la basse.
Les expérimentations abondent... Dans un échange de mails, tu me disais que vous aviez hésité à sortir cet album sous le nom de DSR. Finalement, cet ADN mutant ne rend-il pas hommage au groupe tel que vous l'aviez mis en place ?
Sébastien : Dans un premier temps, nous pensions que ces nouveaux titres n’étaient pas assez "dark" pour faire partie de l’univers de Dead Souls Rising. Notre entourage nous a convaincus que ces onze titres étaient bien du Dead Souls Rising. En réécoutant les premiers albums, nous avons remarqué qu’il y avait effectivement des morceaux très sombres mais également des chansons plus pop, ce qui est aussi le cas sur Isadora.
Alastrelle : Tu vois Sylvaïn, malgré les années qui séparent les deux LP Scented Garden [NDLR : sorti en 1997] et Isadora, nous avons réalisé que l’alchimie entre la musique de Sébastien et ma ligne mélodique opérait toujours comme au premier jour !
La trame des morceaux répond à tes élans vocaux, Alastrelle : quel processus de composition s'est mis en place, empiriquement ?
Alastrelle : Cet été, nous avons traversé une période de créativité extraordinaire, Sébastien m’avait envoyé un tas d’ébauches de morceaux et il se trouve qu’une de mes grandes passions est de trouver des mélodies originales. Du coup, sa façon de composer me laisse beaucoup de place pour créer ma propre mélodie, c’est ma façon à moi de m’exprimer ! Chaque jour, j’enregistrais à mon tour des ébauches de lignes de chant, avec des découpes bien particulières, comme un instrument. Ça s’est fait comme toujours de manière spontanée et naturelle : pas de prise de tête. Je sais que cela peut aller super vite entre nous deux, on se complète.
L'album sort au format digital, avec un visuel très sympathique : un pied de nez à la difficulté de sortir physiquement un disque ?
Sébastien : Le son d’un CD ou d’un fichier numérique est souvent très bon, mais bien sûr, le format vinyle apporte une imagerie et un rituel qui rendent l’expérience d’écoute de la musique plus "enveloppante"… L’idée de base de la pochette vient de David Montéiro Soares, ami de longue date d’Alastrelle, nous l’avons ensuite retravaillée ensemble.
Alastrelle : J'ajouterai que c'est super si la pochette te plaît... Là aussi c’est allé très vite, David a été très inspiré ce jour-là et on n’a pas tergiversé longtemps, ça nous a plu d’emblée à tous les deux !