Le groupe Death Bells nous vient d’Australie. Ils ont débuté leur carrière à six en sortant un premier EP éponyme en 2016, suivi d’un album en 2017 intitulé Standing At The Edge Of The World sur le label australien Burning Rose et chez Funeral Party pour les USA. Celui-ci avait par la suite fait l’objet d’une sortie chez Avant! Records. Ce premier opus aux accents post-punk / shoegaze, fortement influencé par Joy Division et The Cure, avait bénéficié d’un bon accueil, notamment par la presse.
Désormais réduit à un duo composé de Will Canning et Remy Veselis, le groupe s’est installé en Californie et a signé chez Dais Records. Sur ce nouvel album, le duo semble avoir beaucoup écouté Interpol. Que ce soit au niveau des guitares sur le très bon "Heavenly Bodies", de la voix sur les couplets de "New Signs of Life" qui rappelle fortement Paul Banks ou encore de l’intro à la batterie de "The Sun that shines forever" qui n’est, quant à elle, pas sans évoquer celle de "PDA".
Heureusement, New Signs Of Life n’est pas un simple copier-coller de Turn On The Bright Lights. Le côté rugueux du chant quasi parlé sur "Two Thousand and Twenty" auquel s’ajoutent quelques délicates touches de synthé et des guitares tendues, donnent un résultat vraiment réussi évoquant Protomartyr. On note aussi la présence du saxophone sur plusieurs titres, dont "A different King of Happy" ou "Alison", ce qui ajoute une classe folle aux morceaux. Le mélancolique et final "Shot Down (Falling)" vient conclure l’album d’une bien belle manière.
En dépit d’une exécution assez irréprochable et l’absence de mauvais titres, ce deuxième album manque tout de même quelque peu de personnalité et l’on ressort de ces vingt-sept minutes sans avoir été véritablement renversé par une chanson en particulier. Malgré cela, Death Bells produit un album post-punk de bonne facture, qui certes ne vient pas révolutionner le genre, mais s’écoute avec plasir.