Retour Vers Le Futur, Gremlins, Tron, Star Wars et Ghostbusters : les références à la pop culture et plus spécifiquement aux années 1980 ne manquent pas chez Emmett Brown, producteur originaire de Nashville qui revient avec un nouvel album signé chez le label synthwave marseillais Lazerdiscs Records, à qui l’on doit notamment Absolute Valentine et Shredder 1984.
Alors Weird Science est-il un énième album de synthwave dopé à la nostalgie mais sans réelle inspiration ? Nostalgique, sans aucun doute mais plutôt bien inspiré. La première chose que l’on remarque c’est qu’ici, les néons sont plutôt lugubres et que la tonalité générale des morceaux est plus proche du film d’horreur des années 1980 que d’un épisode de Sauvés Par Le Gong. On avance donc en territoire darksynth, que les amateurs de Perturbator, Carpenter Brut et Dan Terminus connaissent bien.
L’utilisation d’orgues, notamment sur "Cowebs" et sur le très efficace "Watts Up" ou encore des chœurs sur "Synthetic Horror" et sur l’excellent "Death Becomes You" renforcent cette ambiance funèbre de BO de film d’horreur et apportent une vraie touche à l’ensemble. Mais Emmett Brown sait aussi accélérer le rythme et se faire tranchant comme sur les furieux "Collider " et "Heavy Metal" qui vous colleront à votre siège à grands coups de guitare électrique.
Finalement, la seule chose que l’on peut reprocher à Weird Science, c’est qu’il est trop court, mais en seulement huit titres, Emmett Brown frappe fort et démontre qu’il peut rivaliser avec les maîtres darksynth. Ici, le labo du Doc se rapproche davantage du manoir hanté mais sa visite vaut franchement le détour. L’alternance entre les phases calmes et celles plus énervées est parfaitement dosée et lorsque le disque se termine, on a qu’une envie c’est d’appuyer sur replay.