Formats spéciaux ou albums : depuis le début des années 2000, Gerostenkorp a travaillé sa réputation, et assis une œuvre (incluant la dimension collaborative le cas échéant, et ce fut le cas en 2007 avec Les Hommes-Tableaux ou en 2008, en compagnie de Neon Rain). D’inspiration industrielle et dans une aspiration à créer le climat, le projet propose aujourd’hui un nouveau voyage avec ce court EP : quatre morceaux pour un total de huit minutes, recouverts d’un visuel prenant racine dans l’œuvre de Leonora Carrington (image : La Reina de los Mandriles).
"The Lighting Hand", en introduction. Douce transe. Les percussions, élément fondamental de l’univers sonore de DL (Daniel Larose au civil), jouent un rôle d’importance pour la suite. "And, behold" offre un creuset percussif, que les voix dans le souffle ambiancent. Ici comme ailleurs, vous flottez en semi-conscience ; ou alors, c’est un rêve éveillé. Vous choisirez. Sur "Risâlat al-Tayr", titre le plus long de l’EP (deux minutes trente), DL entre dans la vie de l’oiseau. Les percussions, économes, sont comme une cage.
Le périple se termine dans une coloration post-industrielle familière aux amateurs : ses accents martiaux, que les voix caressent de leurs graves mélopées, concluent l’histoire de fort belle manière. Ce Que Nous Retiendrons De Nos Souffles, alors, donne à Gerostenkorp de faire montre de l’étendue de sa palette. Le moment se vit uniquement au présent. Un EP court, mais foisonnant.