House Of Harm est un trio en provenance de Boston qui vient de signer son premier album chez le très bon label italien Avant! Records. Lorsque l’on lit la feuille de presse, on voit passer de nombreuses références telles que The Cure, Cocteau Twins ou encore Sisterhood. Effectivement, à l’écoute du titre "Against the Night", il est difficile de ne pas penser à "One Hundred Years". Même la pochette de l’album, dans ses teintes et son jeu de flous, semble inspirée de Pornography.
Pourtant, il serait dommage de réduire House of Harm à ses influences car le groupe ne manque pas de talent. Les neuf titres que contient Vicious Pastimes sont quasiment tous des tubes en puissance, à l’image du premier single du même nom : refrain obsédant et rendu tout simplement excellent. "Behind you" est du même acabit, avec des synthés justement dosés et un refrain très efficace, tout comme "Waste of Time" et sa magnifique ligne de guitare qui se marie parfaitement avec les synthés. L’album s’achève sur le très énergique "Control" et l’on se dit que la seule chose qui manque est un titre un peu plus lent pour varier davantage les ambiances.
Ces dernières années, la scène américaine est un vivier de groupes très talentueux en matière de synth-pop / darkwave – ne citons en ce sens que Drab Majesty, Body Of Light ou encore Black Marble. House Of Harm s’inscrit dans cette lignée avec brio et en proposant un solide premier album. Certes, on pourrait leur reprocher de rendre une copie un peu trop propre, avec un hommage trop appuyé à leurs illustres aînés. La marge de progression des Américains est sans doute là : parvenir à se défaire de leurs influences pour proposer un son plus personnel. Ce Vicious Pastimes démontre qu’ils ont le potentiel pour y parvenir.
