Vingt ans après la sortie de Disconnect, Iris est de retour avec un sixième album sobrement intitulé Six. Le duo formé par Reagan Jones et Andrew Sega fait aujourd’hui office de vétéran dans la synthpop, un genre capable du pire comme du meilleur. En ce qui les concerne, les Américains ont toujours bénéficié d’une certaine aura dans ce milieu notamment grâce à des disques comme Awakening (2002) ou Wrath (2005) qui ont introduit des éléments plus rock dans leur musique.
Après un hiatus de cinq ans, le groupe revient donc aux affaires avec onze nouveaux titres. L’album démarre bien avec "Third Strike", un titre synthwave à l’ambiance sombre et futuriste, atmosphère que l’on retrouve sur "Joy Kill", bourré de bruitages étranges et qui donnent l’impression de se trouver à bord d’un vaisseau spatial. "Take the Pain" s’inscrit également dans cette veine rétrofuturiste et possède un refrain assez accrocheur. Le reste de l’album est plus conventionnel : le groupe revient aux sonorités qui ont fait sa renommée à savoir ce mélange de synth-pop et de rock ("Feeder", "Silent") ou va parfois flirter du côté de l’EDM ("Speak out") et même vers l’indie sur "Out of my Mind" qu’on dirait tout droit sorti du début des années 2000, véritable ovni de l’album.
Ce sixième opus d’Iris propose donc une palette assez large de ce qui peut se faire en matière de musique électronique. S’il est toujours bien produit et contient plusieurs titres assez efficaces, il peine tout de même à véritablement toucher.