Le cliquetis de la rythmique sort du frigidaire. La coopération entreprise par Kojoohar & Frank Ursus est passionnante et anti-spectaculaire. Le soin est analo, hypnotique ("Debris Field"), irrépressible, les voix sont aussi désincarnées que le fruit de la colonne d’air d’un Mt. Sims du temps de son Wild Light (2005). C’est terriblement replié sur soi en même temps que distant, comme si soi n'existait pas tant que ça, voire pas : une musique minimale pour dire l’inquiétude, l’angoisse qui vous étreint à chercher ce sens qui ne se dessine pas. Pourtant, il faut continuer ("Never compromise"). Tout le sel de la vie.