Pure Fucking Pandemic ! Alors que Mayhem s’apprêtait une nouvelle fois à conquérir le monde en faisant la promotion de l’infâme Daemon, voilà notre quintette coupé en pleine gloire. Des vacances forcées qui lui ont permis de réinvestir des morceaux issus des sessions de ce dernier opus. Trois titres émergent, synthèse d’un black metal classique, réellement trve, sans aucun artifice. Une petite claque dans la gueule, intrépide, cadencée, qui nous ramène à leurs années les plus cultes. Des roulements de batterie furieusement typiques de Hellhammer jusqu’aux grésillements monotones des tremolo pickings de Teloch et Ghul, l’ambiance est macabre, menée par un Attila en grande forme. Prêtre dément omnipotent d’une religion chaotique, le Hongrois nous cueille lorsqu’il module intelligemment son chant. Démoniaque et rageur, il ne fait pas de concessions, mais sait opérer des changements intéressants. La clarté emphatique s’invite ainsi par moments sur "Black Glass Communion", évoquant les élans épiques d’un certain Fenriz avec son side project Isengard (retour vers les années quatre-vingt-dix !).
Cette première partie d’EP est donc d’assez bonne facture et on ne peut s’empêcher de penser aux plans de guitare signature d’Euronymous sur "Black Glass Communion" (nostalgie, quand tu nous tiens). Néanmoins le son est résolument moderne, avec une production discrète mais efficace. Puis, la direction musicale varie radicalement. Kommando est constitué de quatre reprises de vieux titres punk/hardcore : "In Defense of our Future" de Discharge, "Hellnation" des Dead Kennedys, "Only Death" de Rudimentary Peni et "Commando" des Ramones. C’est bien exécuté, très proche des originaux, on salue un esprit vigoureux plutôt réjouissant en forme d’hommage à des influences manifestes et décisives pour le développement du metal extrême. On notera la présence de Maniac sur "Hellnation" et de Messiah sur "In Defense of our Future" : la famille est réunie ! Speed, crust et Satan : ARMAGEDDON !!!
