Quatre ans après Twenty-Twenty, Molly Nilsson est de retour avec Extreme, un nouvel album où l’on retrouve cette pochette à l’esthétique en noir et blanc qui caractérise chaque sortie de la suédoise. En un peu plus d’une dizaine d’années, sa discographie s’est considérablement étoffée, le tout sur son propre label Dark Skies Association (elle s’est associée au label indépendant Night School pour la sortie de ses derniers opus).
L’indépendance et l’intransigeance que Molly Nilsson a su cultiver au fil des années lui ont conféré une place à part entière sur la scène synthpop / darkwave, son style est en effet reconnaissable dès les premières secondes. Extreme s’inscrit d’ailleurs dans une certaine continuité, les familiers de la musique de la Suédoise ne seront pas dépaysés par les premiers extraits présentés, que ce soit le très réussi et entêtant "Absolute Power" mais surtout "Pompeii", classique immédiat qui est sans aucun doute, aussi, le meilleur titre de l’album. Molly Nilsson y démontre tout son sens de la mélodie, mais aussi son talent de parolière, le passage "I wish we could stay forever this way / Like Pompeii" le prouve. 
Mais au-delà des singles, ce nouveau cru est vraiment plaisant à écouter et parvient à surprendre, comme par exemple sur "They will pay" toutes guitares dehors.
De par son style singulier, Molly Nilsson est devenue une référence, même si elle bénéficie d’une exposition moindre que certaines de ses consœurs. Alors, si elle est passée sous les radars de certains, Extreme constitue sans doute un bon point d’entrée dans la discographie de la Suédoise.
