Picture One est le "one man band" de Thomas Barnwell – musicien, chanteur et compositeur - originaire d’Atlanta. De lui on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’avant Across The Depths Of Seven Lakes, il a sorti deux albums instrumentaux inspirés par la coldwave en 2015 et 2019. Jusque-là, la carrière de Thomas Barnwell était relativement confidentielle, mais ce nouvel opus pourrait lui faire franchir un cap car il contient un élément de plus : le chant. Cette introduction lui a permis d’exprimer davantage d’émotions dans sa musique et a eu un effet cathartique sur lui, selon ses propres mots.
La différence entre cet album et ses prédécesseurs est assez flagrante : outre l’apparition du chant, il y a également eu un progrès au niveau de la production, même si là aussi, c’est Thomas Barnwell qui s’en est chargé seul. Les influences new wave / synth pop sont toujours là, on retrouve des éléments assez classiques : une voix grave assez lointaine, une boîte à rythmes très présente, des synthés tout droit sortis des 80’s.
Ce n’est donc pas par son originalité que Picture One se démarque mais plutôt par l’ambiance sombre qu’il parvient à distiller tout au long du disque, que ce soit sur les morceaux dansants ("Resolute : the Absolute", "Tomorrow’s Fool", "Winter’s Kiss", "Chaser of the World") ou les titres plus calmes ("Cycle of Belief", "Limerce n°1").
Relativement bref, Across The Depths Of Seven Lakes s’écoute avec plaisir même si on peut lui reprocher d’user beaucoup des mêmes ressorts, surtout sur les titres les plus énergiques. Bien qu’ils soient tous plutôt bons, aucun titre ne parvient véritablement à se détacher et à être identifié comme le tube du disque. Ces réserves mises à part, cet album mérite une écoute et les amateurs du genre devraient y trouver leur compte.