La nouvelle vague d’artistes dark synth pop, emmenée par Riki et Nuevo Testamento, s’était avérée plutôt séduisante, en proposant une musique fortement inspirée par les 80’s, mais qui parvenait tout de même à sonner originale. Il s’agissait alors de confirmer la tendance, et c’est à Riki qu’il revient d’ouvrir le bal du "toujours difficile deuxième album".
Les amateurs du premier opus ne devraient pas être trop dépaysés par Gold : on retrouve les ambiances sombres et les beats rugueux sur "Lo" ainsi que sur "Sonar". Mais les titres plus pop ne sont jamais bien loin et globalement toujours efficaces, c’est le cas du single "Marigold" qui s’impose assez vite comme un tube évident. Le changement de rythme apporté par "It’s no Secret" est une vraie réussite et la présence du saxophone ajoute une atmosphère particulière et cinématographique à l’ensemble. On le retrouve d’ailleurs sur "Florence and Selena" qui s’avère être le meilleur titre de l’album, celui qui parvient à amener le disque vers d’autres horizons.
Car justement, malgré des qualités évidentes, ce deuxième album ne parvient pas à emballer autant que le premier. Sans doute est-ce lié à un manque de prise de risque et à certains choix moins convaincants, comme la reprise de "Porque te vas", qui n’apporte pas grand-chose. Ces quelques bémols n’enlevant rien au talent de Riki, on espère simplement au futur l’entendre explorer davantage, comme elle a su le faire sur "Florence and Selena". Rendez-vous pour le troisième album donc.
