Certains disques parviennent à poser dès les premières notes une ambiance unique, qui vous happe du début à la fin. C’est très précisément ce que parvient à faire Ruin Of Romantics avec "From Above", le titre d’ouverture de Velvet Dawn. Un morceau lent, à l’atmosphère pesante dont tous les éléments s’imbriquent parfaitement : les nappes de synthés sont superbes, les guitares sont lourdes et le chant, légèrement en retrait apporte une certaine mélancolie à l’ensemble.
Derrière Ruin Of Romantics, il y a James Kent (Perturbator), Francis Caste (Dysfunctional By Choice), Mehdi Thepegnier (Hangman’s Chair) et Vincent Mercier (ex-Mass Hysteria). Nous avions eu l’occasion d’éprouver les premiers titres du projet il y a quelques mois, "Helena" et "Blue Sick". On sentait déjà l’inspiration tournée vers la darkwave et même le goth, notamment dans les guitares. Ce premier album était donc attendu et il sort sur le label de James Kent, Music Of The Void.
L’atmosphère qui se dégageait du premier titre est présente sur le reste de l’album. Chaque morceau possède ce petit détail qui fait la différence, que ce soit la présence du saxophone sur la fin de "Let Me Get Up" qui donne une toute autre dimension au morceau, le travail des guitares sur "Bleeding in the Fields" et bien sûr les synthés de Perturbator, particulièrement sur "Helena". Si quelques titres se détachent un peu plus, notamment "From above" et "Bleeding in the Fields", l’album s’avère d’une cohérence remarquable.
Les quatre musiciens sont parvenus à donner naissance à un véritable groupe à la personnalité déjà affirmée. Velvet Dawn est une lente plongée vers des contrées sombres et désespérées, une expérience atmosphérique dont on ne saurait que trop conseiller l’écoute au casque, dans le noir. Un album parfait pour la saison, mais dont l’écoute perdurera bien au-delà.
