En 2016, lorsque sort This Is Not The Paradise They Told Us We Would Live In, le premier EP de Sparkling, la presse s’enthousiasme pour ce trio originaire de Cologne dont le post-punk mâtiné d’indie rock leur vaut la comparaison avec la fougue des premiers enregistrements d’Arctic Monkeys. Après avoir vécu en Angleterre et écumé les scènes européennes, les frères Leon et Levin Krasel et Luca Shüten présentent enfin leur premier long format.
L’énergie frénétique caractéristique du premier enregistrement s’est un peu estompée. On ne la retrouve véritablement que sur "Something like you", morceau déjà présent sur l’EP. D’ailleurs le contraste avec "I want to see Everything", le titre d’ouverture teinté de synthés et à la rythmique plutôt mid-tempo, est assez saisissant. "We don’t want it", plus pêchu avec ses forts accents electro et sa voix robotique, démontre la volonté du groupe de ne pas rester figé musicalement. Sur "Champagne" on retrouve les fondamentaux : rythmique énervée, chant saccadé et guitare aiguisée, une énergie contagieuse à laquelle il est difficile de résister. On retiendra aussi "Next to me" et son flow quasiment hip-hop (le groupe mentionne The Streets dans ses influences) ou encore la ligne de guitare sur "The Same again".
À une époque où cela n’est pas particulièrement à la mode, Sparkling se définit comme un groupe européen avant toute chose et cela se ressent bien dans ce premier album où se côtoient l’anglais, l’allemand et même un peu de français. Musicalement aussi les inspirations sont multiples, il y a du post-punk, de l’indie, un peu d’electro et le groupe parvient à rendre cohérent. Au final, sur I Want to See Everything, Sparkling se présente sous un jour plus mature et pourrait bien se faire une place de choix parmi la nouvelle vague de groupes post-punk actuels.
