Hey, relax. Prenez le temps, défaites-vous un moment du quotidien, ses angoisses. Pleasant Sounds For Unpleasant Times Vol. 2 est une bande-son du détachement, comme une chambre dont la fenêtre entrouverte laisse s’introduire cette fraîche brise qui vous enveloppe. Une caresse. Deux ans après le premier volume Pleasant Sounds, Tony D’Oporto (Gnomes Of Kush, Gnome & Spybey, Crisis Actor) reprend la main et propose une collection d’ambiances synthétiques apaisantes ("Tranquillity" porte bien son titre) : séquelle, peut-être, de la persistance de tensions sociales et politiques poursuivant leur division de l’Amérique depuis la prise de rênes de Joe Biden. L’Amérique, ce continent où Tony vit. Hier L.A., aujourd’hui Seattle.
Les divisions n’ont pas fini d’éroder le corps social et ce stress quotidien auquel faisaient déjà allusion les effluves-remèdes du premier album, trouve en ce volume II une prolongation duveteuse. Elle rassérène. D’Oporto a toujours été un obsessionnel de la structuration, et ses petits labyrinthes en clair-obscur imprègnent votre vie, espérant y faire jaillir une forme de positivité ("Serenity"). Un voyage intérieur recommence : la musique a un pouvoir, elle vous ressource ouvre un autre demain. L’artwork, magnifique, est une fois de plus – et évidemment – couché par Stefan Alt.