Dignity est le cru studio 2023 du projet synth pop français : un disque très fourni et que l'on remarque pour une propension à développer un grain plus organique et un groove inédit. L'intégration de Samantha à la basse et la période de vie récente ont fourbi les armes du groupe. ZeN (chant) n'a toujours pas la langue dans sa poche, et Waiting For Words répond à Obsküre sur le processus de travail récent, les valeurs, le business model indé... et Depeche Mode.
Obsküre : Dignity, sorti en début d'année, comprend un grand nombre de titres. Étiez-vous dans l'idée de "maximiser" le contenu avec ce disque ou est-ce là, simplement, le résultat d'une période fructueuse d'inspiration ?
ZeN : L’inspiration (sourire). Nous avons commencé dès le début de la crise Covid à composer pour ce nouvel album. Très vite nous nous sommes retrouvés avec une vingtaine de titres, c’était assez incroyable. On ne fait jamais de remplissage pour le principe. Il nous reste d’ailleurs quelques titres que l’on sort en faces B de singles : "Makes me love again", qui accompagne le single "Hedonism", et on travaille sur l’inédit qui figurera sur le prochain single. Nous avons même dû nous freiner, à un moment. Peter m’envoyait encore des démos alors qu’on mixait l’album (rire). Un morceau comme "Orbital Vectors" est arrivé très tard dans la production. Jusqu’au dernier moment, on ne savait pas trop si il trouverait sa place, et puis le voilà (sourire).
Vers 2010, Ian Astbury, de The Cult, a dit son inquiétude quant au futur du format album – ce en quoi pour l’heure il reste démenti – mais à une époque à laquelle le format CD recule et où les tendances de consommation - streaming, etc. - évoluent vers des formats plus courts, votre choix (NDLR : seize titres, presque une heure et dix minutes de musique) peut apparaître à contre-courant. Quelle relation entretiennent les musiciens du groupe avec le format LP ?
ZeN : Soixante-six minutes pour être précis (sourire) ! Nous avons été et serons toujours un groupe à albums. Chaque nouvel opus raconte une histoire, propose un voyage. Je pense que c’est assez générationnel. Nous avons grandi avec la new wave et ce sont des albums qui nous ont forgés. Que ce soit un Black Celebration (Depeche Mode), un Disintegration (The Cure) ou un Lumières & Trahisons (Marc Seberg), je n’imagine pas ces œuvres découpées en morceaux et éclatées dans des playlists Spotify. Mais cela va aussi avec le rapport entretenu par notre public. Ce sont surtout les plus de trente-trente-cinq ans, voire les plus de quarante, qui sont réceptifs à cette musique et achètent encore des albums… et tant mieux, car je ne saurais vraiment pas comment aborder ces nouvelles tendances. Boy George y arrive... et je trouve ça assez incroyable, d’ailleurs ! Il a sorti cinquante-six singles depuis 2020, et parfois un par semaine. J’imagine que c’est une autre façon aussi de composer, peut-être plus spontanée, sans le cadre de l’album qui peut limiter car, comme je disais, il faut qu’il y ait une logique, une histoire. Là, finalement, tu te lèves le matin, tu veux faire un morceau plutôt soft ou un truc dance, et bien tu le fais, sans te prendre la tête pour savoir s'il collera avec le morceau d’avant ou celui d’après - et hop, tu l’uploades sur les plateformes. C’est un concept, on va dire.
Samantha : Pour moi le format LP permet de réellement partager notre univers avec l'auditeur. La durée de l'album, c'est comme une bulle qui se créée et une histoire qui se raconte de bout en bout, avec son introduction, ses péripéties et sa Coda. Pour moi c'est l'un des seuls formats qui permet à la personne qui écoute de connaître plus intimement les protagonistes et de suivre leur évolution au fil des mélodies. Ce format laisse place également à toute l'imagination de l'artiste. Quand on est inspiré, on a parfois quarante mille idées et on ne peut pas les développer si le format est trop court. De la même façon, je trouve que l'auditeur y gagne aussi toute la liberté dans sa compréhension et son interprétation des notes et des mots qu'il entend.
Votre son est bien fini et "typé" sur le nouvel album. Le mix global est aéré, il y a plus de groove, vous êtes plus organiques et cela vous va bien - je pense à des titres comme "Shine", sur ces aspects-là. Dans quel état d'esprit avez-vous enregistré ? Quels facteurs - techniques, humains, collaboratifs, autres - ont selon vous favorisé ce niveau de qualité inédit ?
ZeN : Il y avait une volonté, dès le départ, d’aller vers plus de "groove" comme tu dis. Il y a cette partie de la new wave avec des INXS, Duran Duran ou Simple Minds dont l’influence n’était pas forcément évidente dans notre son. Le retour de Fred à la batterie sur l'Egocracy Tour et le fait que je joue de la basse sur pas mal de titres ont amorcé ça. On voulait ça sur l’album et des titres comme "Shine", que tu cites, ou le premier single, "Hedonism" en sont de bons exemples. C’est ce qui nous a poussés à chercher un, et en l’occurrence, trouver une bassiste. Et coup de chance énorme : nous avons trouvé la perle rare. Samantha est bassiste, guitariste, claviériste, compose et chante !
En termes de son, nous avons aussi voulu reprendre les "vieilles méthodes" de sampling, de création de sons à partir de sons naturels pour enrichir l’électronique et beaucoup travaillé là-dessus. Avec une volonté de brouiller aussi les cartes… "électroniser" l’organique, et vice-versa. Les performances de batterie sont très live. Fred a tout enregistré en une ou deux journées. Mais derrière, on a bossé chaque son ou sample. Certaines caisses claires (snare) sont un mix de deux ou trois snares différentes, samplées et triturées à droite à gauche. Idem pour les sons de guitares ou de basses. Des enregistrements très live, spontanés dont certaines lignes étaient parfois juste des impros en répétition. C’est aussi l’avantage d’avoir son propre studio. On enregistre toutes nos répétitions, nos jams… en mutipistes et je stocke ça pour aller piocher dedans après. Quant aux synthés, beaucoup sont passés par des amplis de guitares, des pédaliers d’effets… J’avoue que parfois je ne sais même plus si c’est un synthé ou une guitare quand je réécoute…
Et pour la touche finale, le mixage, Steve Prestage, avec qui on travaille depuis The Curve EP (2009), a été impliqué dès le départ dans l’album. Il a suivi l’évolution de chaque titre de la démo à la version finale, donné des conseils. Si bien qu’au moment de mixer, il était déjà familier avec les morceaux, en avait déjà cerné l’intention.
Cet album, c’est vraiment ce à quoi je voulais arriver dès la formation du groupe il y a bien longtemps (sourire). Réunir l’électronique et l’organique. C’est certainement l’album le plus représentatif de ce qu’est, mais aussi qui a toujours été, l’esprit Waiting For Words.
Peter et ZeN, qu'est-ce qui vous semble faire la spécificité, aujourd'hui, de votre dialogue en musique ?
Peter : La confiance, le partage. La règle habituelle est que j'arrive avec un instrumental qui "parle" à ZeN. Parfois ce ne sont que des bribes, parfois tout est structuré. Je sais que sans lui ce titre serait resté inachevé, dans l'ombre. Je n'ai pas peur de lui confier, il va tailler le diamant brut pour en faire une belle pierre. On "s'entre-inspire" quelque part. Ah, il y a la rapidité aussi : je suis assez prolifique et ZeN trouve très vite les idées dessus. Des lyrics superbes ou des arrangements supplémentaires. J'ai souvenir d'une session ou en un jour, au lieu de travailler sur deux ou trois titres, on en avait bouclé sept ou huit, sans jamais utiliser le même procédé de production : un titre orchestral ici, une ligne de basse sur une rythmique très dure là, un sample, etc. Du coup, en deux jours la majorité de l'album était dessinée... ce qui est paradoxal quand on sait qu'au final nous avons mis près de trois ans pour tout boucler !
ZeN : Nous échangeons beaucoup avant de travailler sur des titres. On peut avoir des heures de discussions sur un album qu’on a aimé, pourquoi, ce qui nous a touché dedans... On échange aussi sur ce qu’on veut faire, comment on voit le groupe évoluer. Tout cet aspect organique que tu mentionnais, le type de son, ce qu’on voulait dire, la manière d’agencer l’album. Peter voulait dès le départ intégrer des interludes instrumentaux, des fondus enchainés… Si bien que quand nous sommes en studio, on est déjà "synchronisés" sur ce qu’on veut atteindre. Mais dans le même temps, on ne se met aucune barrière non plus. Si des choses imprévues arrivent, et il y en a eu un sacré paquet sur cet album, on se laisse porter pour voir où ça va. Et puis il y a après les apports de Soe, Sam ou Fred qui peuvent bouleverser la donne initiale, et pour le meilleur. Et puis c’est la première fois qu’on compose quasiment tout un album ensemble en ne partant de rien. Sur Egocracy, soit il venait avec des démos assez avancées ("Until the End of Time" ou "Love me forever"), soit c’était moi ("Have we lost it all" ou "Only Time will tell"), et la cohérence se faisait avec le travail d’arrangements et de production. Là, on partait littéralement de rien dans la plupart des cas. On travaillait sur une boucle de batterie, je prenais la basse, lui les synthés et c’était parti.
À quel point Samantha (basse) a-t-elle participé à la création de l'album ? Lui avez-vous laissé une marge de manœuvre créative ou Peter et toi avez-vous gardé le gros de la main sur la direction artistique pour le groupe ?
ZeN : La composition et une bonne partie de la production était déjà très avancées lorsque Samantha est arrivée et la couleur générale de l’album était déjà bien définie. Mais comme la volonté de base était d’avoir des basses et guitares, il y avait, surtout sur des titres comme "Shine", "See The Lights" ou "Intérieur Nuit", beaucoup d’espace pour elle. Et sa liberté de création, comme pour chacun des membres du groupe, était totale. Elle a d’ailleurs débloqué quelques titres comme "Shine", sur lequel je butais. J’avais ce riff de basse, cette rythmique, mais vocalement, j’étais bloqué. On a jammé un soir, elle a trouvé ces guitares et le reste a suivi tout seul.
Samantha : Avec Waiting For Words, je me sens à la fois libre et entourée. Je suis arrivée sur un album tellement professionnel qu'il aurait pu sortir sans moi. Et pourtant tout le monde m'a laissée y mettre ma touche, m’impliquer dans les compositions. Je suis ravie de tous les retours sur "Shine", parce que c'est le morceau où j'ai sans doute le plus apporté. C'est du même acabit pour "See the Light" où j'ai envoyé cette guitare un peu funk, sans vraiment savoir si ça collerait avec l’idée qu’ils pouvaient avoir du morceau. "See the Light" a pris une autre tournure, encore plus cadencée et festive, parce qu'avec WFW rien n'est jamais figé ou gravé dans la roche. Tout le monde est toujours partant et à l'écoute, avec pour seule motivation de servir notre musique.
Qu'est-ce qui vous a fait choisir Dignity comme titre pour l'album ? Pourquoi cette notion en particulier ?
ZeN : Ce que l’on vit depuis dix ans (sourire) ? Le moins qu’on puisse dire c’est que notre dignité, à tous les niveaux, est bien piétinée chaque jour. "Il faut voir comme on nous parle", chantait Souchon. Que ce soit nos politiques, nos médias ou même dans la rue, on nous prend pour des cons du matin au soir. La période Covid a été particulièrement affligeante à ce niveau-là. Le spectacle de Laurel et Hardy tous les jeudis soir (Castex et Veran) qui venaient nous expliquer comment on devait accueillir ses grands-parents à Noel, comment on devait prendre son café... le tout en nous mentant H24, les beaux discours sur le "quoi qu’il en coûte" alors que dans la réalité, un bon tiers de la population a été abandonné et littéralement assassiné par l’administration, les banques… Ne parlons même pas de cette jeunesse sacrifiée qui paie encore aujourd’hui et paiera longtemps le prix de ces deux années de cauchemar. Ils partent du principe visiblement que nous ne sommes pas capables de voir et de comprendre à quel point on nous prend pour des cons, c'en est humiliant.
Et à chaque fois, on se dit qu’on a touché le fond… Regarde notre "Great New World" de 2018 ! Cinq ans après, on a encore creusé plus profond. Là on sort cet album et trois mois après on a un Président dans Pif Gadget et une Ministre qui se vautre dans le drapeau en pose de Marianne dans Playboy ! Pif Gadget et Playbo, voilà où on en est. On ne peut pas dire que la "Dignité" veuille dire grand-chose pour ces gens-là. Ne parlons même pas du niveau de nullité abêtissante du monde du "divertissement". De Hanouna à la télé réalité, des influenceuses aux Tuche… c’est pathétique.
Tout comme l’ère de l’Ego nous semblait une évidence avec l’album précédent, dès le départ, nous avons eu le titre de l’album et je savais sur quoi j’écrirai. Mais il y a également une dimension plus personnelle sur certains titres. La dignité dans son couple, de parent ou la dignité face à la mort ou la maladie. Follow The Signs (2012) et Egocracy (2019) portaient un regard un peu détaché, extérieur… témoignaient de l’époque. Là je voulais vraiment que ce soit personnel. J’ai été puisé loin et parfois dans la douleur, mais c’est ce qui donne cette profondeur, j’espère, à cet album.
Qu'est-ce qui inspire un titre comme "La Voix des Ombres" ?
ZeN : Musicalement, c’est le premier morceau sur lequel nous avons travaillé et celui qui a donné ce cadre très jam session. Soe voulait se replonger dans la création des titres dès leur origine, comme pour "A Walk through the Night" ou "Follow the Signs". Sur les albums suivants, elle intervenait pour la voix et les textes alors que les titres étaient déjà quasiment bouclés, ce qui l’a peut être parfois limitée. WFW s’est fait une session chez Peter, on est parti sur cette basse Moog sur laquelle il bossait, et tous les trois, nous avons construit le titre en à peine une heure. Peter et moi aux claviers, elle avec son calepin, sa voix et ses idées.
Soe : Il n’y a pas à proprement parler d’inspiration. C’est la somme de toute la noirceur actuelle dans le prisme de l’enfance qui est ressortie, telle Alice derrière le miroir, courant après la compagnie des lapins bleus qui se retrouverait perdue dans la forêt à la recherche d’une fille, tant qu’il en est encore temps. Piégée par le temps qui passe, par l’amour qui s’enfuit, par la tristesse d’une mère, par la vie qui nous prive de plus en plus de lumière, se sentir devenir l’ombre de soi-même. J’ai participé à la naissance d’un morceau et j’ai accouché d’une partie de moi. C’est un peu comme si j’étais une transmetteur. Je n’ai pas réfléchi. Tout est sorti.
ZeN : Soe est très instinctive dans son écriture. On ne sait jamais d’où ça vient, d’où ça sort… "Intérieur Nuit" fut écrite ainsi également. Je travaillais avec elle sur la structure du morceau, certains sons et puis elle a pris une feuille et ce texte Gainsbourg-ien est sorti comme ça, en quelques minutes.
Le merch est devenu une source de revenus essentielle dans le business model moyen des artistes, indé ou non. Or depuis quelque temps, des pratiques apparaissent tendant à voir le merch taxé sur les ventes en salles. Waiting For Words a-t-il rencontré ce problème, et comment le gérez-vous... ou comment le géreriez-vous si vous le rencontriez ?
ZeN : Certaines salles comme La Scène Bastille pratiquaient déjà cela en 2013 mais nous n’avons pas été confrontés à cela ces dernières années. Si ça devait se produire, on le gérerait comme on l’a fait à l’époque : fuck off ! Si une salle veut jouer à cela, pas de problème, elle commencera déjà par respecter le salaire minimum d’un musicien pour un concert, à savoir 110€ de l’heure par personne et après on pourra discuter (sourire).
Le 6 mai, vous jouez avec And One à Petit Bain, à Paris. Dans votre panthéon synth pop, que représente ce nom pour vous ?
ZeN : C’est bien sur une institution en Allemagne. Je les ai vus à l’Amphi Fest en 2011 et c’était absolument incroyable. Toutefois, j’ai connu ce groupe à leur début, en 1993. Nous avons commencé quasiment en même temps en 1989, 1990. Je les ai vu évoluer en même temps que nous. Je suis très fan, j’ai toute leur discographie mais je n’ai pas non plus de complexe d’infériorité par rapport à eux. Ce n’est pas comme quand on a joué avec OMD ou Trisomie 21. Mais c’est évidemment un honneur de jouer avec un tel groupe. Cela dit on sait aussi que des gens viennent nous voir sans forcément les connaître. Une autre partie du public est aux anges, connaissant et aimant les deux groupes. On prépare un set de quarante-cinq minutes qu’on espère très efficace. Il sera bien sûr axé sur le nouvel album avec quelques surprises (sourire). Et puis après, on a le 1er Juillet à Lille pour le show complet d’1h45/2h avec nos amis de Dark Minimal Project (sourire).
Vous êtes vous-mêmes, à WFW, de grands fans de Depeche Mode, ce qui se traduit, je suppose, par la reprise live de "Policy of Truth". Comment percevez-vous le DM d'aujourd'hui et sa récente création, Memento Mori ?
ZeN : Arf… sujet compliqué, ah ah. Tout le monde n’est pas forcément fan au sein du groupe, donc je ne peux parler que pour moi. Il y a deux Depeche Mode que je perçois, et ce depuis déjà 2009 et Sounds Of The Universe. Il y a le groupe des albums, comme on en parlait précédemment… et le groupe de tournée. J’ai été très déçu par les tournées 2009 et 2013. J’ai complètement décroché, ça ne me touche plus. Je n’ai pas été voir le Spirit Tour, une première pour moi qui y allait depuis 1986, et je n’irai à priori pas à celle-là non plus. Je ne suis pas fan de ce qu’est devenu Dave Gahan sur scène. Je le préfère en solo ou avec Soulsavers, il est plus sobre. Il est devenu un peu une parodie de lui-même, s’est créé cet espèce de personnage sur scène qui ne m’inspire vraiment rien. Et ne parlons même pas de Eigner et Gordeno ou pire, de ce que fait Corbijn ou de la même setlist "greatest hits" depuis quinze ans. Par contre, Memento Mori… quelle claque et surtout enfin ! Je n’avais pas autant vibré sur un de leurs albums depuis Playing The Angel ou Ultra. Il y a cette profondeur dans le son, cette ambiance et surtout, il chante enfin à nouveau naturellement, et ça fait du bien.
Et comme nous en parlions plus tôt, c’est un album. Je ne peux que l’écouter de A à Z sans interruption et ce n’est pas le genre d’album qu’on laisse tourner en fond en faisant autre chose. "My Cosmos is mine" ne peut être compris qu’en ayant à portée "Speak to Me". Je n’ai pas apprécié "Ghosts Again" à sa sortie en single, mais dans l’album, il a sa place et prend tout son sens. Bon et puis, peut être que des choses que l’on traverse dans nos vies depuis quelques temps font que cet album me parle vraiment... Je me sens connecté aux paroles et ça ne m’était pas arrivé peut être depuis Black Celebration ou Songs of Faith & Devotion. Je suis au moins réconcilié avec eux sur cet aspect (sourire). Cet album contribue à leur légende, en tout cas. Depuis les 90’s, Ils ne sont jamais meilleurs que quand ils traversent une crise. Mais bon, je fais partie des "vieux" fans qui ont connu la période bénie de 1983 à 1993. Je comprends que des fans qui ont connu le groupe après et n’ont jamais vu les tournées avec Alan Wilder s’éclatent à leurs concerts. Ils n’écoutent certainement pas "Never let me down again" ou "Stripped" de la même façon que nous.