Et de six pour White Lies ! Trois ans après un Five qui parvenait à donner une nouvelle dynamique au groupe, les Anglais sont de retour. En plus de dix ans d’existence, Harry McVeigh, Charles Cave et Jack Lawrence-Brown ont démontré qu’ils ne se contentaient pas de réitérer inlassablement la même formule et de se réapproprier les fantômes du passé.
S’ils sont toujours influencés par le post punk et la new wave, ils sont aussi capables de se réinventer et de prendre des risques. Ce nouvel album le prouve dès le titre d’ouverture, "Am I really going to die", qui parvient à allier les synthés avec un groove imparable, et bien sûr la voix de Harry McVeigh – toujours aussi reconnaissable – fait le reste. Après cette très bonne entrée en matière, arrive le premier single "As I Try not to fall apart", sur lequel on retrouve les influences 80’s du groupe et dont le refrain est assez irrésistible.
Le deuxième single, " I Don’t Wanna Go to Mars", est tout aussi efficace, en faisant cette fois ci la part belle aux guitares. Dans cette même veine, "Roll December" surprend avec un solo de guitare assez inhabituel pour le groupe. L’ambiance plus sombre sur "The End" offre un contraste intéressant avec le reste du disque et rappelle les sonorités de To Lose My Life, le premier album du groupe.
S’ils sont bien moins mis en lumière que leurs compatriotes d’Editors, les Anglais de White Lies peuvent pourtant se targuer d’une discographie bien plus constante que celle de leurs aînés. Peu de fausses notes dans celle-ci et As I Try Not To Fall Apart ne déroge pas à la règle. Une constance que l’on ne peut que saluer, et un album qui s’écoute et se réécoute avec plaisir.